Par Bruno
Springbank produit trois whiskies, l'éponyme (distillé 2,5 fois), Hazelburn (3 fois) et Longrow (2 fois). Le malt de Hazelburn est non peated, celui de Springbank lightly peated (12-15 ppm) et Longrow highly peated (50-55 ppm).
Pour la petite histoire, il y a eu une distillerie Longrow construite en 1824 et fermée en 1896, dont J&A Mitchell & Co a acquis la majorité des bâtiments, et sur l’emplacement historique de la distillerie se trouve maintenant le parking de Springbank.
Il s'agit ici d'un NAS (ce qui est peu fréquent chez Springbank) fortement "tourbé", et assez rare (moins de 100 fûts de Longrow sont embouteillés chaque année pour toute la gamme). Innovation, on connait désormais la date d'embouteillage, imprimée sur le bas du corps de la bouteille : 07.07.2016 ce qui n'est pas sans importance, la production étant plus ou moins artisanale il n'est pas rare de voir des différences d'un lot à l'autre.
Tout d'abord je trouve qu'on devrait préférer le terme "fumé" à celui de "tourbé". Dans la gamme des flaveurs "peated" on distingue habituellement les sous classes médicinales (arnica, camphre, hôpital, antiseptique, ...), tourbé (corde goudronnée, créosote, fumée de tourbe, gasoil, poulailler, ...) fumaison (encens, poisson fumé, lapsang souchong) et brûlé (braises, brindille brûlée, feu de plage, pneu brûlé, suie).
Ranger dans la même catégorie un Ledaig avec son nez caractéristique de poulailler, écurie, basse cour, fumier et un Longrow nettement plus délicat, c'est un peu comparer un catcheur et une miss de concours de beauté.
Nez : Frais et jeune, une légère colle blanche d'écolier, des parfums d'eau de mer et de plage, une délicieuse fumée élégante. On n'est pas du tout dans de l'Islay tourbé, ou du Mull fermier, mais plus dans du feu de plage.
Bouche : Prolonge le nez, le "peated" se fait plus végétal (herbe, brindille, mousse tourbière), avec du citron minéral assez caractéristique des distillats de Glengyle et Springbank, des soupçons de vanille et de fruits rouges. En laissant son esprit vagabonder on y trouve plein de choses. Y a du miel aussi. Et surement des brimbelles !
Finale : Moyenne à longue, de la fumée végétale, du feu de joie, du chêne, du miel, un soupçon de terre, et très minérale.
Commentaire : C'est un mood whisky : il n'impose rien, il accompagne un vagabondage de notre esprit, de notre humeur, et révèle ce qu'on a envie d'y trouver. Je ne sais vraiment pas pourquoi mais il me fait penser au Ledaig 10 ans OB : tellement différent et pourtant si semblable. Il est léger, bucolique, printanier, c'est un whisky à savourer à l'ombre des jeunes filles en fleurs à cause de la madeleine et du tilleul. Il est aussi mélancolique. Bref, personnellement c'est mon jus : j'adore.
Note : Hautement recommandable (contrairement au Longrow 11 yo Cabernet Sauvignon qui est sauvignonesque et à éviter, pourquoi s'obstiner, hein, dis pourquoi ?).
Springbank produit trois whiskies, l'éponyme (distillé 2,5 fois), Hazelburn (3 fois) et Longrow (2 fois). Le malt de Hazelburn est non peated, celui de Springbank lightly peated (12-15 ppm) et Longrow highly peated (50-55 ppm).
Pour la petite histoire, il y a eu une distillerie Longrow construite en 1824 et fermée en 1896, dont J&A Mitchell & Co a acquis la majorité des bâtiments, et sur l’emplacement historique de la distillerie se trouve maintenant le parking de Springbank.
Il s'agit ici d'un NAS (ce qui est peu fréquent chez Springbank) fortement "tourbé", et assez rare (moins de 100 fûts de Longrow sont embouteillés chaque année pour toute la gamme). Innovation, on connait désormais la date d'embouteillage, imprimée sur le bas du corps de la bouteille : 07.07.2016 ce qui n'est pas sans importance, la production étant plus ou moins artisanale il n'est pas rare de voir des différences d'un lot à l'autre.
Tout d'abord je trouve qu'on devrait préférer le terme "fumé" à celui de "tourbé". Dans la gamme des flaveurs "peated" on distingue habituellement les sous classes médicinales (arnica, camphre, hôpital, antiseptique, ...), tourbé (corde goudronnée, créosote, fumée de tourbe, gasoil, poulailler, ...) fumaison (encens, poisson fumé, lapsang souchong) et brûlé (braises, brindille brûlée, feu de plage, pneu brûlé, suie).
Ranger dans la même catégorie un Ledaig avec son nez caractéristique de poulailler, écurie, basse cour, fumier et un Longrow nettement plus délicat, c'est un peu comparer un catcheur et une miss de concours de beauté.
Nez : Frais et jeune, une légère colle blanche d'écolier, des parfums d'eau de mer et de plage, une délicieuse fumée élégante. On n'est pas du tout dans de l'Islay tourbé, ou du Mull fermier, mais plus dans du feu de plage.
Bouche : Prolonge le nez, le "peated" se fait plus végétal (herbe, brindille, mousse tourbière), avec du citron minéral assez caractéristique des distillats de Glengyle et Springbank, des soupçons de vanille et de fruits rouges. En laissant son esprit vagabonder on y trouve plein de choses. Y a du miel aussi. Et surement des brimbelles !
Finale : Moyenne à longue, de la fumée végétale, du feu de joie, du chêne, du miel, un soupçon de terre, et très minérale.
Commentaire : C'est un mood whisky : il n'impose rien, il accompagne un vagabondage de notre esprit, de notre humeur, et révèle ce qu'on a envie d'y trouver. Je ne sais vraiment pas pourquoi mais il me fait penser au Ledaig 10 ans OB : tellement différent et pourtant si semblable. Il est léger, bucolique, printanier, c'est un whisky à savourer à l'ombre des jeunes filles en fleurs à cause de la madeleine et du tilleul. Il est aussi mélancolique. Bref, personnellement c'est mon jus : j'adore.
Note : Hautement recommandable (contrairement au Longrow 11 yo Cabernet Sauvignon qui est sauvignonesque et à éviter, pourquoi s'obstiner, hein, dis pourquoi ?).
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